Les questions fréquemment posées par mes clients
Est-ce que tout le monde est réceptif à l'hypnose ?
Oui. Et chaque expérience est unique, et propre à chaque individu.
Le thérapeute a besoin de la participation de la personne accompagnée, de son engagement à être actrice du changement.
Charge au thérapeute de faire en sorte que chaque personne accompagnée se sente compétente pour l’hypnose.
C’est quoi l’état d’hypnose ?
Il s’agit d’un mode de fonctionnement particulier du psychisme humain ; qui met en jeu une activité mentale plus expérientielle que critique, plus subjective qu’orientée vers la réalité extérieure.
Au sujet de l’Etat Modifié de Conscience : « Il ne s’agirait pas de l’alternative état éveillé ou état hypnotique ; sens critique ou non. Les sujets se tiendraient sur le seuil de deux modes de fonctionnement, et ils pourraient en permanence et à loisir, à chaque instant « entrer » et « sortir » de la transe ainsi définie. C’est une démarche alternante de lâcher-prise conditionnel, objet d’un apprentissage qui, à mon avis, caractérise notre nouvelle conception de l’hypnose. »
Jean Godin (médecin français, importateur et initiateur de l’hypnose éricksonienne en France)
Comment rentre-t-on en transe hypnotique ?
Toute hypnose débutera par la fixation de l’attention, par la focalisation du champ de la conscience de sorte que l’attention consciente à l’environnement soit réduite.
L’entrée en état d’hypnose, tout comme la thérapie, demande une implication personnelle. Le thérapeute et la personne qu’il accompagne travaillent ensemble à trouver ce qui fonctionne le mieux pour elle. La personne accompagnée pose l’intention de laisser son inconscient s’exprimer, en s’éloignant du mental qui réfléchit.
J’ai peur de ne pas réussir, et s’il ne me vient pas d’images ?
Il n’y a rien à réussir. Il s’agit d’une exploration. On lâche avec les attentes conscientes pour s’en remettre à cette partie sage qui pourra intégrer les propositions de changement qui échappent au conscient. Par ailleurs, nous ne sommes pas tous visuels, nombre de mes clients s’inquiètent de ne pas voir d’images ; certains vont davantage ressentir, dans le corps, ou avoir simplement des impressions. On accueille, et on compose avec ce qui s’exprime, ce qui émerge à l’occasion de la transe.
Si c’est mon conscient (vs mon inconscient) qui imagine les choses ; est-ce que cela va fonctionner quand-même ?
« C’est mon mental, mon esprit conscient qui a peut-être fait venir ces images, ces ressentis. »
Pour autant, rien ne vient du néant. Deux personnes n’auront pas la même imagerie mentale, les mêmes ressentis qui viennent bien de quelque part, de nos souvenirs, notre mémoire, notre vécu. Et là se trouve notre matériau.
Pas de frontières étanches entre un esprit conscient d’une part, et un esprit inconscient d’autre part.
La transe profonde est-elle nécessaire pour que la séance soit efficace ?
Toutes les séances ne nécessitent pas le même degré de transe. Certaines nécessitent une transe légère, interactive, où la personne accompagnée parle, d’autres plus silencieuses, s’adaptant aux besoins . D’autres amèneront à une amnésie spontanée, sans forcément que l’opérateur n’y soit pour quelque-chose d’ailleurs, ou cette impression d’avoir décroché et raccroché à plusieurs moments, et d’autres fois une impression d’être complètement absorbé dans l’expérience, …
Si l’hypnose de spectacle (récréative) donne l’illusion de transformer les personnes en des sujets soumis aux ordres, à la volonté d’un hypnotiseur aux super-pouvoirs, voilà qui est très loin de ce qu’il se passe en thérapie. Pas de langage autoritaire, injonctif, chez les thérapeutes, pas de spectaculaire. La profondeur de la transe n’est pas le seul critère qui différencie une transe d’une autre non plus.
Combien de séances sont nécessaires ?
L’hypnothérapie fait partie des thérapies dites « brèves » ; elle ne s’étend donc pas sur plusieurs années, comme la psychothérapie par exemple.
Pour un objectif donné la moyenne est de 2 à 5 séances (généralement espacées de 2 semaines).
Cela dépend néanmoins :
- du parcours de la personne,
- de la complexité de la problématique,
- du fait que l’objectif initial en cache plusieurs autres.
Le point de départ est de définir au démarrage de l’accompagnement un objectif spécifique, mesurable, acceptable et réaliste.
Pragmatique et orientée solution, la thérapie par l’hypnose va s’intéresser à un « symptôme », une manifestation dans la vie de la personne, la « porte d’entrée » dirons-nous, qui amène la personne à consulter, et tout ce qu’il y a en périphérie de ce symptôme (exemple : je suis sujet aux grignotages ; je me mets dans des états de stress intense à chaque fois que je prends la parole ; je tourne en boucle sur un évènement ; je fais des insomnies ; etc.).
Une séance après l’autre, la personne accompagnée observe comme les choses bougent ; la feuille de route est adaptée en fonction de ces mouvements.
Il est à noter que dans une thérapie, 2 subjectivités se rencontrent. Le thérapeute peut avoir besoin de temps pour trouver le bon chemin pour aider une personne. Parfois la « magie » opère rapidement, et le thérapeute est le premier à s’en réjouir, parfois il y a besoin de temps, que les choses se sédimentent. On accueille le changement comme le non changement, il n’y a pas d’injonction à changer vite.
Y a-t-il besoin de croire en l'hypnose pour que cela fonctionne pour moi ?
Eh bien non ! L’hypnose est un état d’attention aussi naturel que banal, accessible à tous, et temporaire. Nous l’expérimentons quotidiennement. En cabinet on l’utilise à dessein, à des fins thérapeutiques.
Comme pour toute autre pratique, il y a des gens naturellement talentueux pour cela, d’autres doivent apprendre, faire davantage d’efforts. La confiance dans le thérapeute et dans la technique sont essentiels, ainsi que l’engagement sur le chemin de la thérapie.
L’alliance thérapeutique est un des éléments essentiels. Dix thérapeutes utilisant les mêmes outils n’attireront pas les mêmes personnes.
Les bases de travail essentielles sont : la confiance, des attentes réalistes et positives, une attitude coopérative et responsable, et la motivation afin d’être acteur du changement.
J’ai tout essayé, j’aurais besoin de magie.
S’ouvrir à la magie des possibles et cesser de tout miser sur la volonté (et l’auto-flagellation qui va avec n’est-ce pas), oui. Tout en ayant des attentes réalistes.
Parfois une problématique cache des bénéfices secondaires, j’aime notamment envisager avec mes clients la balance bénéfices-risques face au changement qu’ils souhaitent voir dans leur vie.
Quoiqu’il mette en place, l’inconscient a toujours une intention positive ; n’en déplaise au conscient…
Est-ce qu’il faut connaître les raisons de notre problématique avant de démarrer un accompagnement en hypnose ?
Non. Si l’on en vient à faire de l’hypnose, c’est justement parce que les réponses, les solutions qui sont à un niveau conscient ne suffisent pas à accéder au changement. Partons donc du principe que la problématique se situe à un niveau inconscient. Pas de prérequis donc.
Se poser des questions en amont, oui ; cela prépare le terrain, et permet d’envisager les axes de travail. Mais avoir établi des liens consciemment ne suffit pas à accéder au changement dans tous les cas.
Laisser l’analytique de côté est précisément ce à quoi invite le travail en hypnose.
L’hypnose est un mode de fonctionnement psychique privilégié, aboutissement d’une attitude consciente.
C’est le mode de fonctionnement particulier qu’est l’hypnose qui va permettre de transformer des attitudes inconscientes que nous souhaitons modifier, ainsi que les comportements qui en découlent.
Et cela nous ne pouvons pas l’obtenir par le simple jeu des facultés conscientes.
En bref en hypnose on fait simple, on passe le relais à une autre part de soi… Halte aux tribulations mentales !